2016.06.19
LES ALEXANDRINS

«Chaque soir de nouvelles villas se vident, chaque matin l'on voit des familles gagner le port, croisant les belles lycéennes au large chemisier blanc, à la jupe qui dessine les hanches, et les pêcheurs de sardines. Alexandrie s'en va. Des policiers sifflent pour personne, comme des oiseaux, aux carrefours déserts. C'est l'hiver et pourtant il arrive que monte du rivage une odeur moite qui rappelle l'été. Dans ces moments, le regret est le plus fort. Ceux qui ont moins de bagages et d'enfants s'arrêtent pour un dernier café d'Alexandrie à la Maison du café. On lit au plafond la...